Vaccination


Les personnes âgées de 6 mois et plus peuvent se faire vacciner contre la COVID-19. Cette vaccination est gratuite.

Il est important de recevoir toutes les doses de vaccin contre la COVID-19 prévues pour avoir la meilleure protection possible contre les variants.

Se faire vacciner

Il est possible de recevoir les vaccins contre la COVID-19 et la grippe lors d’une même visite.

Système de santé PROVINCIAL :
Pour vous faire vacciner, vous pouvez prendre un rendez-vous en ligne ou par téléphone ou aller dans une clinique de vaccination sans rendez-vous du système de santé provincial.
Service de la province de Québec : 1 877 644-4545

Prendre un rendez-vous

 

Système de santé ITUM
Pour vous faire vacciner, vous pouvez prendre un rendez-vous par téléphone :
Service d’ITUM – Secteur de la Santé : 418 962-0222 ext. 2246 (Uashat) ou ext.1221 (Mani-utenam)

Vous pouvez aussi écrire un courriel à l’infirmière COVID pour être contacté·e pour prendre un rendez-vous.

Écrire un courriel

Prise de rendez-vous - Covid-19

Pour connaître le nombre de doses recommandé selon votre situation, consultez la section NOMBRE DE DOSES DE VACCIN ci-bas.

Clinique de vaccination sans rendez-vous

Des cliniques sans rendez-vous sont mises en place selon la disponibilité des vaccins. Consultez les sites Web des établissements de santé afin de connaître les détails de la clinique de vaccination la plus près de chez vous.

Si vous présentez une contre-indication aux vaccins à ARN messager ou si vous refusez de recevoir ces vaccins, consultez les sites Web des établissements de santé afin de connaître la façon d’obtenir un vaccin à protéine recombinante avec adjuvant contre la COVID-19 (Novavax).

Pour les cliniques sans rendez-vous de la Côte-Nord :
09 – Côte-Nord

Toute communication électronique ou téléphonique proposant un vaccin contre la COVID-19 moyennant des frais est frauduleuse. De plus, vous n’avez jamais à fournir votre numéro d’assurance sociale (NAS) ou votre numéro de carte de crédit pour vous faire vacciner. Si vous pensez avoir été victime d’une communication frauduleuse, veuillez en informer le Secteur de la santé Uauitshitun.

Objectifs de la vaccination

La vaccination contre la COVID-19 a pour but principal de réduire les hospitalisations et les décès liés à la COVID-19 chez les personnes les plus à risque.

Nombre de doses de vaccin

La vaccination contre la COVID-19 comprend des doses de base et des doses de rappel. Le nombre de doses recommandé varie selon la situation des personnes vaccinées. La dose de rappel permet au système immunitaire de rétablir un niveau d’anticorps suffisant pour compenser la baisse qui pourrait survenir après quelques mois.

Personnes de 18 ans et plus

La vaccination de base est recommandée (deux doses à huit semaines ou plus d’intervalle).
Pour la vaccination de l’automne 2022, il est recommandé de recevoir une dose de rappel cinq mois après la dernière dose reçue.

Jeunes de 6 mois à 17 ans

Consentement parental
Pour les jeunes de 13 ans et moins, le consentement d’un parent ou d’un tuteur légal doit être obtenu. Les personnes de 14 ans et plus peuvent donner elles-mêmes leur consentement pour la vaccination contre la COVID-19.

Jeunes de 6 mois à 4 ans
La vaccination de base est offerte aux enfants âgés de 6 mois à 4 ans (deux doses à huit semaines ou plus d’intervalle). Les doses de rappel ne sont pas offertes aux jeunes de moins de 5 ans.

Jeunes de 5 à 11 ans
La vaccination de base est offerte aux enfants âgés de 5 à 11 ans (deux doses à huit semaines ou plus d’intervalle). Une dose de rappel est également offerte à cette clientèle, cinq mois après la dernière dose de base.

Jeunes de 12 à 17 ans
La vaccination de base est recommandée (deux doses à huit semaines ou plus d’intervalle).
Une dose de rappel est également offerte à cette clientèle, cinq mois après la dernière dose de base.

Jeunes considérés à risque élevé de complications
Après avoir reçu la vaccination de base (deux doses à huit semaines ou plus d’intervalle), une dose de rappel est recommandée aux jeunes âgés de 5 à 17 ans considérés à risque élevé de complications, présentant par exemple :

  • un problème au coeur, aux poumons, au foie, aux reins ou dans le sang,
  • un diabète,
  • un problème d’obésité,
  • un problème de santé entraînant une diminution de l’évacuation des sécrétions respiratoires ou des risques d’aspiration,
    un autre problème identifié par le médecin traitant.

Il est recommandé de recevoir cette dose cinq mois après la dernière dose de base.

Personnes immunodéprimées ou dialysées

6 mois à 4 ans
La vaccination de base est recommandée (trois doses à quatre semaines ou plus d’intervalle).
Les doses de rappel ne sont pas offertes aux jeunes de moins de 5 ans.

5 ans et plus
La vaccination de base est recommandée (trois doses à quatre semaines ou plus d’intervalle). Pour la vaccination de l’automne 2022, il est recommandé de recevoir une dose de rappel trois mois après la dernière dose reçue.

Comme ces personnes ont une moins bonne réponse immunitaire et qu’elles sont plus à risque de développer des complications graves de la maladie que les personnes en bonne santé, il est préférable de les protéger plus rapidement.

Personnes ayant eu la COVID-19

Une personne ayant eu la COVID-19 pourrait avoir besoin de moins de doses, mais pourrait recevoir la totalité des doses offertes si elle le désire. Il est recommandé de respecter un intervalle de trois mois après l’infection avant de recevoir une dose de vaccin contre la COVID-19, tout en respectant l’intervalle requis entre les doses de vaccin.

Personnes vivant dans un milieu de vie collectif fermé

Il est recommandé que les personnes qui vivent en CHSLD et en RPA ainsi que dans d’autres milieux comportant une proportion élevée de personnes âgées et vulnérables, comme certaines ressources intermédiaires et de type familial ainsi que certaines communautés religieuses, obtiennent des doses de rappel. La dose de rappel est également recommandée aux jeunes de 12 à 17 ans qui vivent dans un milieu collectif fermé.

Femmes enceintes

La vaccination des femmes enceintes est recommandée en raison de leur risque plus élevé de complications de la COVID-19 que les femmes qui ne sont pas enceintes.

Types de vaccin

Vaccin à base d’ARN messager contre la COVID-19

Les experts québécois recommandent les vaccins à ARN messager car ils sont plus efficaces. Ces vaccins sont :

  • le vaccin de Pfizer, autorisé chez les personnes âgées de 5 ans et plus;
  • le vaccin de Moderna, autorisé chez les personnes âgées de 6 mois et plus.

Il est recommandé d’utiliser le vaccin de Pfizer chez les personnes âgées de 5 à 29 ans en raison du risque de péricardite et de myocardite plus faible avec ce vaccin. Le vaccin de Moderna peut être obtenu sur demande, ou encore, proposé à certains jeunes ayant des problèmes de santé affectant leur système immunitaire.

Des formulations pédiatriques de ces vaccins sont utilisées pour les enfants de 6 mois à 11 ans.

Vaccins à protéine recombinante avec adjuvant contre la COVID-19

Ces vaccins sont ceux de Novavax et de Medicago. Ils sont autorisés pour les personnes âgées de 18 ans et plus qui se trouvent dans l’une des situations suivantes :

  • les vaccins à ARN messager sont contre-indiqués pour elles;
  • elles refusent de recevoir un vaccin à ARN messager.

Le vaccin à ARN messager contre la COVID-19 est recommandé comme dose de rappel. Toutefois, les personnes qui ont une contre-indication ou qui refusent les vaccins à ARN messager peuvent choisir un vaccin à protéine recombinante avec adjuvant en dose de rappel.

Le vaccin Medicago n’est pas disponible actuellement au Québec.

Vaccins à vecteur viral contre la COVID-19

Ces vaccins sont ceux d’AstraZeneca, de Covishield et de Janssen. Ils ne sont pas disponibles actuellement au Québec.

Fonctionnement des vaccins

Lorsqu’une personne reçoit le vaccin contre la COVID-19, son corps prépare sa défense contre le virus. Une réaction immunitaire naturelle se produit, qui permet de neutraliser le virus en produisant des anticorps et d’autres cellules de défense.

Le virus qui cause la COVID-19 est composé d’un brin de matériel génétique, l’ARN (acide ribonucléique), entouré d’une enveloppe. À la surface du virus se trouvent des protéines, dont la protéine S (spicule) qui lui donne sa forme en couronne, d’où son nom, coronavirus. La protéine S permet au virus d’infecter les cellules du corps humain.

Les vaccins à ARN messager et les vaccins à vecteur viral contre la COVID-19 bloquent la protéine S, empêchant ainsi le virus d’entrer dans les cellules humaines et de les infecter.

Les vaccins à protéine recombinante avec adjuvant contre la COVID-19 contiennent la protéine S (spicule) et l’utilisent comme antigène. L’ajout de l’adjuvant facilite l’activation des cellules du système immunitaire pour empêcher le virus d’entrer dans les cellules humaines et de les infecter.

Ces vaccins ne protègent pas contre le rhume et les infections respiratoires causées par d’autres virus, comme la grippe.

Les vaccins ne peuvent pas causer la COVID-19, car ils ne contiennent pas le virus SRAS-CoV-2, responsable de la maladie. Par contre, une personne qui a été en contact avec le virus durant les jours précédant ou suivant la vaccination pourrait quand même développer la COVID-19. Il est donc important de continuer d’appliquer les consignes sanitaires recommandées.

Symptômes après la vaccination

Des symptômes peuvent être causés par la vaccination, par exemple une rougeur à l’endroit où l’injection a été faite. D’autres problèmes peuvent arriver par hasard et n’ont aucun lien avec la vaccination, par exemple un rhume ou une gastro.

La majorité des réactions sont bénignes et de courte durée. Les réactions locales peuvent survenir jusqu’à huit jours après la vaccination. Chez les enfants de moins de 12 ans et les personnes âgées de plus de 55 ans, les symptômes sont moins fréquents. Ils se produisent plus souvent au moment de la deuxième dose.

Sécurité des vaccins

Les vaccins contre la COVID-19 approuvés par Santé Canada sont sécuritaires. Ils ont fait l’objet d’études de qualité portant sur un grand nombre de personnes et ont franchi toutes les étapes nécessaires avant d’être approuvés. Ils sont soumis aux mêmes normes de qualité et de sécurité que tout autre vaccin utilisé au Canada. Les experts suivent de très près toute manifestation indésirable pouvant survenir après la vaccination et prennent les mesures pour s’assurer que ces vaccins sont sécuritaires et efficaces.

Démystifier les fausses croyances sur la vaccination

Grâce à la vaccination, moins de personnes souffrent de maladies évitables par la vaccination, et les conséquences de ces maladies sont plus rares dans la population. Par conséquent, les avantages de la vaccination paraissent maintenant moins importants que ses risques. La vaccination est donc devenue victime de son succès. Les risques associés aux vaccins, qu’ils soient réels ou non, inquiètent beaucoup de gens. En fait, plusieurs personnes s’inquiètent plus des risques associés aux vaccins que des risques associés aux maladies que les vaccins permettent d’éviter. Pourtant, les recherches ont prouvé que les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup plus rares que ceux qui sont liés aux maladies. Certains médias et sites Internet contribuent à faire naître ou à entretenir de l’inquiétude dans la population à propos de la vaccination. Voici donc quelques faits prouvés scientifiquement pour vous aider à y voir plus clair au sujet de la vaccination.

Les vaccins à ARN messager ne modifient pas le code génétique

Les vaccins à ARN messager n’ont aucun impact sur le code génétique de la personne qui le reçoit. Dans le cas des vaccins contre la COVID-19, par exemple, l’ARN messager qu’ils contiennent constitue le code servant à produire une protéine présente à la surface du virus responsable de la maladie. Cet ARN messager est injecté dans le corps et est transporté dans les cellules. Une fois entré dans la cellule, l’ARN messager est décodé par la cellule, qui produit alors la protéine en question. Ceci stimule les cellules du système immunitaire à produire des anticorps contre la protéine virale produite par les cellules. L’ARN messager n’entre pas dans le noyau de la cellule et n’a aucun contact avec l’ADN qui y est contenu. Il ne peut donc y apporter aucun changement.

On a tous de bonnes questions sur le vaccin

La vaccination est-elle efficace?
Pourquoi faut-il se faire vacciner si on peut vaincre naturellement la COVID-19?
Les vaccins contre la COVID-19 sont-ils sécuritaires compte tenu de leur développement rapide?
Comment le vaccin contre la COVID-19 agit-il?
Quels sont les effets secondaires du vaccin contre la COVID-19?

Faits prouvés scientifiquement sur la vaccination

Les vaccins sont parmi les outils les plus sécuritaires de la médecine moderne. Les normes de sécurité concernant la vaccination sont très strictes. Les recherches ont d’ailleurs prouvé que les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup plus rares que ceux qui sont liés aux maladies contre lesquelles ils protègent.

Les vaccins sont toutefois des cibles faciles pour les personnes qui cherchent à expliquer l’apparition d’une maladie ou d’un problème de santé. Au Québec, un système de surveillance permet de détecter les réactions graves, rares ou inattendues qui peuvent être associées aux vaccins. Ainsi, lorsque de telles réactions se produisent, les scientifiques en sont informés. Ils doivent alors examiner rigoureusement plusieurs critères.

Ils doivent notamment tenir compte du temps écoulé entre le moment où la personne a reçu le vaccin et le début des symptômes de la maladie qu’elle présente. Le temps écoulé est un élément essentiel, mais ce n’est pas le seul critère à considérer. Par exemple, les jeunes enfants reçoivent leur 3e dose du vaccin DCaT-Polio-Hib, un vaccin contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite et les infections graves à HIB, vers l’âge de 6 mois. Il arrive souvent que leurs premières dents apparaissent à peu près au même moment. Même si ces deux événements se produisent en même temps, cela ne signifie pas que le vaccin entraîne la poussée des dents.

Les scientifiques doivent donc aussi analyser d’autres critères pour éviter d’arriver à de fausses conclusions. Ils doivent poursuivre leur analyse en vérifiant si le problème signalé est plus fréquent chez les personnes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas. De plus, ils doivent vérifier que leurs conclusions vont dans le même sens que celles d’autres études menées ailleurs dans le monde.

Par exemple, des travaux scientifiques réalisés à l’échelle mondiale sur les risques associés aux vaccins montrent clairement que :

  • le vaccin RRO contre la rougeole, la rubéole et les oreillons ne cause ni l’autisme, ni les maladies inflammatoires de l’intestin;
  • le thimérosal ne cause pas l’autisme;
  • le vaccin contre la coqueluche n’entraîne pas de lésions au cerveau;
  • le vaccin contre l’hépatite B ne cause pas la sclérose en plaques ni de rechutes chez les personnes atteintes de cette maladie. Il ne cause pas non plus le syndrome de fatigue chronique;
  • les vaccins donnés aux enfants n’augmentent pas le risque d’asthme ou d’allergies;
  • les vaccins ne causent pas le syndrome de la mort subite du nourrisson;
  • les vaccins ne causent pas le cancer ni le diabète de type 1;
  • les vaccins contre la grippe ne causent pas la paralysie de Bell (paralysie faciale).

Au Québec, toute personne qui croit avoir été victime de dommages corporels à la suite d’une vaccination peut soumettre une demande d’indemnisation au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Ces vaccins contiennent seulement des portions de bactéries ou de virus « morts ». Ces vaccins stimulent le système immunitaire de la personne vaccinée, mais ils ne peuvent pas provoquer la maladie.

Ces vaccins contiennent une petite quantité de bactéries ou de virus atténués. Un traitement les a affaiblis et leur a enlevé tout leur pouvoir de transmettre les maladies. Tout comme les vaccins inactivés, les vaccins vivants stimulent le système immunitaire de la personne vaccinée. Il est ainsi très peu probable qu’un vaccin vivant cause la maladie.

Toutefois, chez une faible proportion de gens, il est possible que ce type de vaccin occasionne la forme affaiblie de la maladie contre laquelle il protège. Par exemple, un enfant vacciné contre la varicelle pourrait présenter quelques boutons semblables à ceux de la maladie. Ces boutons sont peu contagieux et guérissent rapidement. La forme affaiblie d’une maladie n’est pas dangereuse et démontre que le vaccin fonctionne.
De plus, les vaccins vivants sont déconseillés chez les personnes qui ont un système immunitaire affaibli, car ils pourraient provoquer chez elles une forme grave de la maladie.

Au Québec, la majorité des vaccins offerts dans le cadre du Programme québécois d’immunisation sont inactivés. Seuls les vaccins suivants sont vivants : le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO), le vaccin combiné contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle (RRO-Var), le vaccin contre la varicelle, le vaccin contre le rotavirus et le vaccin intranasal contre la grippe.

Comme les vaccins sont des produits biologiques, il faut parfois utiliser des cellules animales pour les produire. Ce procédé est soumis à une réglementation stricte de façon à ce que les vaccins ne présentent aucun risque pour la santé humaine. Pendant la fabrication, les vaccins sont purifiés et débarrassés de toutes les cellules animales. De plus, chaque lot de vaccins est soumis à des tests pour s’assurer qu’il ne contient aucun agent infectieux.

Les scientifiques estiment que le système immunitaire des nourrissons peut réagir à 10 000 microbes différents à la fois. Leur système immunitaire serait aussi capable de reconnaître des centaines de milliers, ou même des millions de microbes différents et d’y réagir sans problème.

De plus, même si les enfants reçoivent plus de vaccins qu’autrefois, ceux-ci contiennent au total beaucoup moins de microbes affaiblis ou de parties de microbes qu’avant. Par exemple, en 1980, les 4 vaccins du calendrier régulier de vaccination contenaient en tout 3 041 microbes affaiblis ou parties de microbes. En 2000, les 11 vaccins du calendrier régulier n’en contiennent plus que 126 au total.

Le nombre de vaccins qu’une personne peut recevoir en même temps n’est pas limité. L’administration de plusieurs vaccins à la fois, souvent appelés « injections multiples », offre plusieurs avantages.

À part la maladie elle-même, seul le vaccin peut stimuler la formation d’anticorps spécifiques contre le virus ou la bactérie responsable de cette maladie. Une alimentation saine aide à combattre les infections et les maladies, mais ne permet pas de les éviter. Bien s’alimenter contribue seulement au bon fonctionnement des mécanismes généraux de défense de l’organisme.

L’allaitement maternel procure un certain degré de protection contre de nombreuses infections comme le rhume et l’otite. Toutefois, les nourrissons allaités ne sont protégés que partiellement et seulement pour une courte durée contre certaines maladies évitables par la vaccination. Les herbes médicinales, l’homéopathie et les vitamines ne remplacent pas non plus les vaccins.

Dans la plupart des cas, le fait d’attraper une infection de façon naturelle protège mieux que le vaccin contre cette infection. Cependant, compter sur cette protection naturelle comporte beaucoup plus de risques que les vaccins et les réactions qu’ils peuvent entraîner. En effet, les maladies évitables par la vaccination s’accompagnent de souffrances et de complications. Elles peuvent aussi entraîner de graves complications et même la mort. Dans tous les cas, les risques graves associés aux vaccins sont beaucoup moins fréquents que ceux qui sont liés aux maladies. Certaines maladies peuvent être causées par différents types de microbes, aussi appelées « souches ». Lorsqu’on attrape une maladie, on ne contracte qu’une de ses souches à la fois. La protection naturelle ne vaut donc que pour cette souche. Certains vaccins ont l’avantage de protéger contre plusieurs souches d’une maladie.

La varicelle peut avoir des conséquences graves. Certaines complications de cette maladie peuvent entraîner la mort. Avant l’implantation du programme de vaccination contre la varicelle, des centaines d’enfants étaient hospitalisés chaque année au Québec à cause des complications de cette maladie. Les infections de la peau et du sang, l’otite et la pneumonie sont des complications de la varicelle. Cette maladie augmente beaucoup le risque d’attraper une infection grave causée par un streptocoque, y compris la maladie causée par la bactérie mangeuse de chair.

Le vaccin contre la grippe contient un agent de conservation, le thimérosal. C’est un dérivé du mercure qui n’est pas dangereux. Une fois dans l’organisme, le thimérosal se transforme en un produit appelé éthylmercure. La forme de mercure qui peut provoquer des lésions cérébrales et nerveuses graves, si elle est consommée en grande quantité, s’appelle méthylmercure. Contrairement au méthylmercure, l’éthylmercure est éliminé rapidement de l’organisme et risque peu de s’y accumuler.

Les vaccins peuvent contenir des sels d’aluminium, mais la quantité d’aluminium est de moins de 1 mg par dose de vaccin. Cette quantité ne cause aucun tort à l’être humain. Lorsqu’une personne prend des antiacides, par exemple, son organisme absorbe de bien plus grandes quantités de sels d’aluminium sans entraîner d’effets secondaires.

L’amélioration des conditions de vie diminue les risques d’infection et de transmission des maladies, mais ne les annule pas. Dans plusieurs pays où les conditions de vie sont semblables aux nôtres, les maladies évitables par la vaccination reviennent en force lorsque le nombre de personnes vaccinées diminue. Même dans un pays comme le Canada, 1 personne sur 3 000 meurt encore aujourd’hui des suites de la rougeole.

Avant l’arrivée des vaccins, les maladies infectieuses avaient commencé à diminuer grâce à l’amélioration des conditions de vie. Toutefois, elles n’étaient pas en voie de disparaître. C’est grâce aux vaccins que certaines maladies infectieuses sont devenues rares et que d’autres ont disparu. Par exemple, la cause la plus importante des méningites bactériennes chez les enfants est la bactérie Haemophilus influenzae de type b. Au cours des dernières années, cette bactérie a beaucoup diminué dans les pays qui offrent le vaccin contre cette infection. Pourtant, les conditions de vie y sont restées les mêmes. Seule la vaccination peut expliquer cette diminution.

Les sites opposés à la vaccination ont de nombreuses caractéristiques communes :

  • La source des renseignements qui y sont présentés n’est pas clairement mentionnée et elle ne provient pas d’organismes et d’experts reconnus.
  • Ils font des affirmations qui ne sont pas prouvées scientifiquement au sujet des vaccins. Ils vont même jusqu’à nier ou à rejeter les évidences scientifiques.
  • Ils proposent de nouvelles théories sur les effets secondaires possibles des vaccins.
  • Ils tentent de faire taire les critiques en attaquant leurs dénonciateurs à coup d’insultes ou de menaces de poursuites judiciaires.
  • Ils proposent des liens vers d’autres sites anti-vaccination.
  • Ils font la promotion d’une médecine parallèle comme l’homéopathie et la naturopathie, qu’ils considèrent comme supérieure à la vaccination.
  • Plus de la moitié de leur site est consacrée à des histoires de dommages présumés qui auraient été causés par des vaccins. Ces histoires relatées sont surtout transmises par des parents. Il arrive même qu’ils fassent des liens avec des données probantes et ces histoires sans qu’il y ait d’évidence de lien scientifiquement prouvé.
  • Ils laissent sous-entendre que les fabricants de vaccins ou les gouvernements camoufleraient les effets secondaires possibles des vaccins, ce qui favoriserait l’acceptation de la vaccination et la réalisation d’énormes profits pour les compagnies pharmaceutiques.